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Rappel sur la maladie à virus Ebola et sur les risques de contamination
La maladie à virus Ebola débute après 2 à 21 jours d'incubation (en moyenne 8 jours) par des signes cliniques peu spécifiques (fièvre élevée = 38°C, myalgies, céphalées, pharyngite). D'autres signes apparaissent ensuite rapidement : vomissements, diarrhée, éruption, conjonctivite. Dans les formes sévères surviennent : des signes neurologiques d'encéphalite (troubles deconscience, agitation, convulsion) et des signes hémorragiques.
Le virus Ebola se transmet par contact direct avec les fluides corporels (sang, tissus, salive, selles, vomissements, urine, sueurs...) des personnes atteintes de maladie à virus Ebola symptomatiques. La transmission peut également se produire par contact direct avec du matériel souillé. Contrairement à la grippe, aucune transmission aérienne n'est avérée.
Le risque de transmission est faible dans la première phase de la maladie. Il augmente lors de l'aggravation de la maladie et des symptômes, avec la multiplication virale. La contagiosité est variable selon l'état du patient et de la nature du contact. (Voir tableauci-dessous).
Les personnels de santé prenant en charge les malades représentent donc un groupe particulièrement à risque de contamination.
Une personne qui ne présente aucun des symptômes de la maladie n'est pas contagieuse : la contagiosité coïncidant avec l'apparition des symptômes de la maladie.
En l'absence de contact, le fait d'être assis à proximité d'un malade atteint de maladie à virus Ebola ne constitue pas une situation à risque de transmission.
Les listes ci-dessous présentent les niveaux de risque de transmission en fonction du type de contact : (source InVS)
Risque très faible :
Contact non prolongé sans équipement de protection individuel (EPI) et sans notion de soins avec un patient fébrile, ambulatoire et capable de s'occuper de lui-même. Ex : sièges mitoyens dans les transports en commun (bus, métro), échanges de documents au bureau d'accueil à l'hôpital, etc.
Risque faible :
Contact rapproché, sans équipement de protection individuel (EPI), en face à face avec un patient fébrile mais ambulatoire. Exemple : examen clinique avec prise de température et mesure de la pression sanguine.
Risque élevé :
Recommandations sanitaires :
Un patient fébrile se présente en consultation. Que faut-il faire ?
1. Le questionner : a-t-il voyagé dans un pays considéré comme à risque dans les trois semaines précédentes ?
a. Non : cas exclu, prise en charge habituelle et recherche d'autres causes de fièvre ou d'infections « tropicales » dont le paludisme.
b. Oui (passez au 2.)
2. Mesurer sa température corporelle avec un thermomètre sans contact :
a. Température inférieure à 38°C : cas exclu, prise en charge habituelle et recherche d'autres causes de fièvre en particulier
infections « tropicales » dont le paludisme.
b. Température supérieure ou égale à 38°C : le cas correspond à la définition de cas suspect.
c. En cas de doute : considérez ce cas comme suspect en attente de l'évaluation faite par le SAMU-centre 15.
Comment prendre en charge ce cas suspect ?
1. Isolez le patient en l'informant de la situation et de la nécessité des mesures de protection suivantes.
2. Évitez tout contact physique avec ce patient.
3. Mettez un masque FFP2 ou à défaut un masque chirurgical, refaites une hygiène des mains avec le SHA, mettez une paire de gants
d'examen (de préférence gants nitrile) ; une surblouse à usage unique et des lunettes de protection largement couvrantes2
4. Faites porter au patient un masque chirurgical.
5. Appelez le SAMU-Centre 15 : celui-ci, en conférence téléphonique, va conduire avec vous et l'Institut de veille sanitaire, l'évaluation
clinico-épidémiologique pour permettre le classement du cas.
6. A l'issue de la conférence téléphonique, le patient est classé en :